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Le bois de Païolive et la basse vallée des gorges du Chassezac se situent sur un plateau calcaire formé il y a quelques 150 millions d’années. Il s’étend sur 6229ha sur une orientation sud-ouest/nord-est. Le point culminant, situé à l’extrême sud du site, est le Serre de Bannelle (499 m).
Le site naturel de Païolive est soumis à un climat méditerranéen caractérisé par une période de sècheresse en été et des précipitations très irrégulières. Toutefois, le site naturel est traversé et encadré par des gorges et des vallées où s’écoulent des cours d’eau permanents et temporaires. La physionomie géologique particulière du territoire a protégé la zone centrale du bois de Païolive d’une exploitation humaine intense et des incendies, c’est la raison pour laquelle, on peut encore y trouver des écosystèmes méditerranéens rares, de grande naturalité et des espèces aux valeurs patrimoniales fortes.
Le reste du site est couvert d’habitats aquatiques secondaires en termes de surface, mais remarquables en termes de biodiversité. Le bois de Païolive est traversé par le Chassezac. Cette rivière forme des méandres dans des gorges profondes aux parois calcaires et de fait l’eau a formé de nombreux habitats naturels rares. De plus, nombreux cours d’eau ou mares temporaires (Granzon, Bourbouillet, Fontgraze,…) traversent les deux grandes entités naturelles, de la même manière, ils abritent une faune et une flore riche, typique des milieux aquatiques méditerranéens.
Enfin il y a la présence sur tout le site d’habitats rocheux, typiques des milieux calcaires, comme les lapiaz ou les cavités. Ces milieux sont particulièrement importants pour l’habitat des rapaces, ainsi que des chauves-souris. Les parois abruptes servent de gîte à plusieurs rapaces tels que le faucon pèlerin ou le hibou grand duc, mais aussi à des plantes spécifiques du milieu comme l’Alysson à gros fruits et le Centranthe de Lecoq.
Cette proximité immédiate du bois de Païolive et de ces nombreux habitats naturels de rivière ou de falaises, en fait un site très riche en terme de biodiversité, autrement dit quasi-unique dans le sud de la France.
1. Préserver les milieux aquatiques (cours d’eau intermittent, mares et Chassezac)
2. Restaurer et maintenir les milieux ouverts de prairies sèches et garrigues
3. Créer et maintenir des ilots de forêts sénescentes de chênes pubescents
4. Maintenir la végétation des falaises, éboulis et blocs rocheux
5. Améliorer les connaissances sur les espèces protégées du site
6. Protéger les milieux souterrains et karstiques
7. Organiser les sports de nature en prenant en compte les enjeux environnementaux
8. Assurer un suivi des cavités et améliorer les connaissances sur les chauves-souris
9. Sensibiliser les visiteurs du site naturel