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Le site Natura 2000 « Marais des Agusas, montagnes de la Serre et d’Uzège » (code B24) est situé en basse Ardèche (07), dans la Région Rhône-Alpes et borde le département du Gard (30). Le périmètre du site occupe le territoire de 8 communes pour une surface totale de 7 045 hectares : Beaulieu, Bessas, Grospierres, Salavas, Sampzon, Saint-Sauveur-de-Cruzières, Saint-André-de-Cruzières, Vagnas.
Le site B24 est inclus dans son intégralité au sein de l’entité biogéographique du Bas-Vivarais, ceinturée entre le Sillon rhodanien à l’est, les Cévennes siliceuses à l’ouest ainsi que, les vastes plaines languedociennes au sud. Cette fraction basse du département de l’Ardèche est caractérisée en premier lieu par sa teinte méditerranéenne atténuée, notamment à l’approche des limites nord, par les influences septentrionales. Le second facteur structurant n’est autre que la géologie. Les calcaires du secondaire (Jurassique et du Crétacé) constituent le type dominant, mais non-exclusif, comme en témoigne à proximité du site les ponctuations acides du Bois des Bruyères.
Le site se trouve au cœur d’un réseau écologique riche, comprenant ainsi, de nombreux périmètres d’inventaire et de protection réglementaire, bordés par les gorges de l’Ardèche au nord et à l’est, le Chassezac au nord-ouest et la Cèze au sud. À l’interface de ces paysages, sur les pieds, des versants se retrouvent de nombreux vallons humides s’échappant petit à petit vers la plaine. Les cours d’eau du périmètre ont un régime hydrologique de type pluvio-méditerranéen, avec un étiage estival calé sur la saison la plus chaude.
Au regard de la forte hétérogénéité du site, 3 unités paysagères sont distinguées : la plaine de Barjac où l’agriculture est omniprésente ; les Gorges de l’Ardèche et le plateau des Gras dominés par les boisements de chênes verts, pelouses et landes ; Païolive et sa périphérie caractérisée par son réseau karstique riche en cavités occupées par des chiroptères.
Ce site affiche une multitude de portraits exclusivement méditerranéens. Si l’influence de l’homme se fait nettement ressentir, elle façonne aussi ce paysage. En effet, l’agriculture occupe une part importante du territoire. Les milieux ouverts non cultivés tels que les pelouses et pâturages sont minoritaires alors que les milieux fermés et semi-fermés sont très bien représentés. Cela s’explique notamment par la disparition progressive de l’activité pastorale permettant la recolonisation de ces espaces par la végétation arbustive.
L’inscription du site au sein des contreforts cévenols associée à une matrice paysagère diversifiée et contrastée permet une richesse biologique importante. En effet, les nombreux corridors écologiques terrestres et aquatiques font de ce site un véritable relais en sud-Ardèche. Ainsi, de nombreuses espèces se retrouvent également sur les sites voisins (Castor, Loutre, Chauves-souris, Oiseaux, Invertébrés, etc.). De plus, le site se trouve dans un des principaux axes migratoires du sud de la France constitué par la Vallée du Rhône, ainsi que l’influence du piémont cévenol.
1. Conserver les îlots marneux et leurs chevelus aquatiques
2. Conserver le complexe karstique du synclinal de Saint-André-de-Cruzières (Réseau de la Cocalière)
3. Conserver les cavités de la montagne de la Serre et la faune associée
4. Conserver le fonctionnement naturel des cours d’eau
5. Conserver la zone humide « Marais des Agusas »
6. Protéger les milieux souterrains et karstiques
7. Valoriser le système extensif agricole
8. Pérenniser les mosaïques de milieux sur les montagnes de la Serre et d’Uzège
9. Conserver des îlots de sénescences sur le massif de la Serre